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Protégeons la biodiversité menacée des Outre-mer
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Des avancées majeures sur la prairie humide de Malamani !

À Mayotte, le GEPOMAY travaille à l’amélioration de l’état et de la gestion de la prairie humide de Malamani, site d’alimentation du Héron Crabier blanc, en concertation avec les instances locales et l’éleveur présent sur le site.
Chantier de restauration sur la prairie humide de Malamani – GEPOMAY

Un nouveau chantier de restauration

En 2019, l’association GEPOMAY réalisait déjà des actions de restauration sur la prairie humide de Malamani. Des pieds de Dartrier (Senna alata) et d’Acacia mangium, tous deux classés 3+/5 en termes d’invasibilité, avait notamment été retirés. L’Office Français de la Biodiversité avait également pris en charge la question des remblais qui menaçaient la zone.

En 2022, la prairie humide a bénéficié d’une semaine de restauration écologique permettant de préserver près d’un hectare à travers l’arrachage d’espèces végétales exotiques envahissantes, le ramassage de déchets et le tronçonnage d’un cocotier. Le chantier a été réalisé en partenariat avec l’association Mlezi Maore et une quinzaine de jeunes en insertion professionnelle.

Un chantier de plantation d’une haie végétale et de re-végétalisation d’arrière-mangrove sera également organisé fin de saison sèche.

Action d’arrachage – GEPOMAY

Améliorer la gestion du site

Le travail de concertation en partenariat avec les acteurs socio-économiques du site est un élément clé permettant d’assurer une gestion optimale du site. Le pâturage par les zébus doit être réalisé en rotation sur la parcelle afin d’éviter le sous et le surpâturage, néfaste pour la flore du site.

Moussa Godeau est un éleveur de zébus de Malamani et adhérent à l’association des éleveurs de Chirongui. Présent à Malamani avec sa famille depuis plusieurs générations, il va bénéficier d’une Convention d’Occupation Temporaire à Usage Agricole pour une durée de 6 ans renouvelables. Cette COTUA a été rédigée en partenariat avec le Conservatoire du Littoral, propriétaire du site, et la Chambre de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture de Mayotte (CAPAM) qui a rédigé la chartre de bonnes pratiques pastorales. Ainsi, un pâturage modéré sur la prairie devrait empêcher la recolonisation par des espèces exotiques végétales envahissantes. Ces travaux seront bénéfiques pour le milieu et donc pour le Crabier blanc qui s’y nourrit.

Partenariat avec l’éleveur Moussa GODEAU – GEPOMAY