Entrevista al experto
Thomas ALEXANDRINE
Gardien de l'environnement dans la RNN de la Presqu’ile de la Caravelle
Depuis combien de temps est-ce que vous travaillez sur l’espèce ?
Depuis cinq ans.
Comment est-elle perçue par la population locale ?
L’espèce est peu connue de la population.
Pourriez-vous donner un détail amusant sur cet oiseau ?
Certain habitants vivant à proximité du moqueur à gorge blanche l'appellent le "roi bwa" (le roi des bois) parce qu’il a tendance à « dicter sa loi » aux autres oiseaux, à les dominer.
Comment a évolué la population du Moqueur gorge blanche depuis que vous la suivez ? Quels sont les chiffres aujourd’hui ?
Avant mon arrivée, on comptabilisait environs 200 adultes nicheurs sur la réserve naturelle de la Caravelle. Les dernières études tendent à montrer que la population est soit stable, soit en légère augmentation.
Quelles sont les menaces et causes de sa disparition ?
La première cause de la disparition de l'espèce est la réduction de son habitat. Cette réduction est due à l'installation de l'homme sur les forets littoral, là où vit le moqueur. Aujourd’hui, les menaces sont toujours l'humanisation du littoral, les espèces nuisibles telles que les rats, la mangouste mais aussi l’Opossum commun (
Didelphis marsupialis) ou les chats sauvages qui attaquent surtout les nids et les juvéniles.
Qu’attendez-vous du programme Life BIODIV’OM par rapport à la conservation de l’espèce ?
Nous souhaitons mettre en place les outils de lutte contre les prédateurs du Moqueur gorge-blanche et lui permettre de recoloniser les forêts littorales de notre île.