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Protégeons la biodiversité menacée des Outre-mer
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Rencontre avec les pêcheurs professionnels en Guyane

Le 23 aout dernier, les agents du GEPOG ont rencontré les pêcheurs professionnels ciblant le Mérou géant afin de leur présenter le programme, les actions à venir et obtenir leur accord pour participer à des entretiens.

Rencontre avec les pêcheurs professionnels en Guyane © GEPOG

Manque d’informations

Malgré de nombreuses données récoltées sur la génétique, le régime alimentaire et la distribution de l’espèce en Guyane grâce à un suivi de marquage mis en place dans le cadre d’une thèse de doctorat entre 2010 et 2014, les données relatives aux pratiques de pêche plaisancière et professionnelles et aux captures s’avèrent manquantes. Afin de pallier à ce manque de données, le GEPOG prévoit dans le cadre du Life BIODIV’OM de réaliser des entretiens avec les pêcheurs professionnels afin d’en savoir davantage.

Une gestion concertée et durable

Un des objectifs du Life BIODIV’OM en Guyane est la mise en place d’une gestion concertée et durable du mérou géant. Pour cela, une rencontre a été organisée le 23 août dernier avec les pêcheurs professionnels qui ciblent le Mérou géant dans les eaux de Kourou et Iles du Salut afin de leur présenter le programme, les actions à venir et obtenir leur accord pour participer à des entretiens.

Le Comité Régional des Pêches de Guyane (CRPMEM), collaborateur sur le projet, était représenté par son Président ainsi que ses deux ingénieurs halieutes. Après avis favorable des pêcheurs, le CRPMEM débutera donc très prochainement la collecte de données en collaboration avec le GEPOG.

Ce temps d’échange était aussi l’occasion d’encourager les personnes présentes à participer à la phase de concertation qui aura lieu en 2021-2022 et qui visera à définir collectivement les recommandations nécessaires pour la mise en place d’une gestion durable de l’espèce.

Une espèce menacée

Victime d’une pêche intensive dans les années 1980, l’espèce n’est retrouvée que dans la partie ouest de son aire de répartition. On estime que la perte de leurs effectifs représente 80% de la population mondiale.

L’espèce subit également les conséquences de la dégradation et la perte de ses habitats tels que les mangroves ou les récifs coralliens impactés par des menaces comme l’urbanisation ou le réchauffement climatique.